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Bayonne : trois mois ferme pour violences conjugales

Publié le 03/09/2018 à 00h44

Le 30 mars 2016, une Bayonnaise a porté plainte contre son mari après une soirée d’une rare violence : selon ses déclarations, elle a reçu quatre coups de poing et des menaces de mort. Placé en détention le 1er avril et présenté lundi devant le tribunal correctionnel de Bayonne, l’époux, âgé de 41 ans, a, à la fois, reconnu et minimisé les faits :

« J’avais bu deux verres de vodka. Je ne lui ai pas donné de coup de poing mais une gifle et lui ai tiré les cheveux. C’est vrai que je l’ai malmenée en la poussant contre des meubles. Mais elle ne se laissait pas faire. »
À l’origine de la dispute et des 7 jours d’ITT, des suspicions mutuelles d’adultère pour ce couple marié depuis vingt ans et un départ pour les vacances à Tourcoing, région d’origine de la famille. Au milieu, un petit garçon de 3 ans.

Ancien héroïnomane, reconnu travailleur handicapé depuis une agression en 2006 qui lui a laissé le bras droit presque inerte, le quadragénaire a expliqué qu’il ne voulait pas repartir dans le Nord par crainte de renouer avec son passé.

Un sujet de dissension avec son épouse souhaitant repartir auprès de sa famille : « Cela faisait deux semaines que la pression montait. Vivre avec moi, c’est dur, a reconnu le prévenu. Parce que je suis malade. » « Son quotidien, c’est YouTube et l’alcool », a plaidé Me Philippe Saladin pour son client traité pour dépression.

La vice-procureur Delphine Daniel a pour sa part requis en faveur « d’une femme qui est dans la crainte perpétuelle et qui en est venue à cacher les couteaux par peur d’un drame comme on en voit aujourd’hui qui décime des familles ».

Le tribunal a prononcé une peine en deçà des 10 mois ferme requis. Relaxé pour les menaces de mort, l’homme a été condamné à 12 mois de prison dont 9 avec sursis et mise à l’épreuve pendant deux ans avec obligation de soins et interdiction d’entrer en contact avec la victime, hors décision d’un juge aux affaires familiales pour l’enfant. Il a été maintenu en détention.

Un an ferme pour un Haspandard :
Également incarcéré le 1er avril pour violences sur sa conjointe, un Haspandard de 32 ans a été condamné, lundi, à 18 mois de prison dont 6 avec sursis, et mise à l’épreuve pendant deux ans avec obligation de soins, interdiction d’entrer en contact avec sa victime et de porter une arme. Il devra payer une amende de 300 euros pour conduite sans permis et sans assurance du véhicule à bord duquel il avait été interpellé.

Mots-clés : Violences conjugales