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Incidents à Soyaux : Huit mois ferme pour des violences sur des policiers
Publié le 03/09/2018 à 00h55
Mis à jour le 03/09/2018 à 00h56
Source : Sud-Ouest
Ce jeune homme de 19 ans a été reconnu coupable d’avoir lancé une pierre dans l’oeil d’un policier. Il a nié les faits.
24 mois d’emprisonnement dont seize mois avec sursis et mise à l’épreuve. Soit au total huit mois de prison ferme.
C’est la peine à laquelle a été condamné ce jeune homme de 19 ans, impliqué dans les heurts avec les policiers, à Soyaux le 3 août. Il a été reconnu coupable d’avoir jeté une pierre dans l’œil d’un fonctionnaire de la Bac. Ce dernier est toujours en arrêt jusqu’à la fin du mois de septembre. Sa blessure n’est pas cicatrisée.
Les faits en question ont eu lieu au début du mois. Mais le jeune homme ne s’est rendu au commissariat de police que ce lundi.
Alors, que s’est-il passé ? Ce soir du 3 août, les policiers de la Bac repèrent un homme au volant d’une voiture signalée volée. Ils tentent de l’interpeller, le fuyard descend de la voiture et file au sprint vers la place Jean-Jacques-Rousseau, dans le quartier du champ de Manœuvre à Soyaux.
Là, se trouvent une trentaine de personnes. Les policiers parviennent à menotter le suspect, mais ce dernier demande de l’aide auprès des jeunes présents sur la place. Pour des faits de rébellion et d’incitation à la rébellion, il a écopé de 18 mois de prison ferme le 9 août dernier.
Les fonctionnaires ont reçu "une pluie de projectiles".
C’est au cours de cette interpellation que l’agent de la Bac a reçu une pierre dans le visage. Ce jeudi à l’audience, le prévenu a nié les faits. Il avait toutefois été formellement reconnu par le collègue du policier blessé. "Des faits inadmissibles", pour l’avocate des policiers Me Marion Treiber. Elle a souligné que les fonctionnaires avaient reçu "une pluie de projectiles".
De l’autre côté de la barre, Me François Des Minières a pour sa part plaidé la relaxe, estimant que le seul témoignage du policier n’était pas suffisant pour condamner son client.
Le tribunal est toutefois allé en deçà des réquisitions du Parquet. Le ministère avait suggéré une peine de trois ans de prison dont un an avec sursis et mise à l’épreuve.
En outre, le jeune homme a écopé d’une obligation de travail et d’indemniser les victimes. Il est parti ce jeudi en détention.